Bien que la majorité des dirigeants reconnaisse aujourd’hui l’influence déterminante de la culture d’entreprise sur la performance globale, nombreux sont ceux qui rencontrent encore des difficultés à la comprendre pleinement, à la mesurer et à la faire évoluer de manière concrète. En 2025, instaurer un environnement de travail sain, inclusif et durable devient un enjeu stratégique majeur. Comment construire une culture d’entreprise solide en 2025 ? La réponse dans cet article.
Diversité et inclusion en entreprise : que dit la loi en 2025 ?
À Maubeuge et à Valenciennes, comme partout en France, les entreprises ont un rôle clé à jouer dans la promotion de la diversité et de l’égalité professionnelle. Loin d’être une simple tendance RH, l’inclusion est désormais une obligation légale encadrée par le Code du travail.
En effet, la loi interdit toute forme de discrimination fondée sur l’origine, le sexe, l’âge, la situation de handicap, l’orientation sexuelle, les convictions religieuses ou politiques (articles L1132-1 et suivants du Code du travail). Ces principes s’appliquent à toutes les étapes de la vie professionnelle : recrutement, formation, rémunération, évolution de carrière, etc.
Les entreprises de plus de 20 salariés sont tenues de respecter l’Obligation d’Emploi des Travailleurs Handicapés (OETH), avec un quota fixé à 6 %. Dans les Hauts-de-France, où le taux de chômage des personnes en situation de handicap reste élevé, cet engagement est particulièrement stratégique. Depuis 2019, les entreprises de plus de 50 salariés doivent également publier leur Index de l’égalité femmes-hommes pour mesurer leurs écarts de traitement et mettre en place des actions correctives.
Le non-respect de ces obligations peut entraîner des sanctions financières, des dommages et intérêts, voire des peines pénales en cas de discrimination avérée (jusqu’à 3 ans de prison et 45 000 € d’amende – articles 225-1 à 225-4 du Code pénal).
Pour les entreprises de Maubeuge et Valenciennes, intégrer une culture inclusive n’est donc plus une option, mais un levier d’attractivité, de performance et de conformité.
Pourquoi miser sur une culture d’entreprise fondée sur les valeurs de diversité, d’inclusion et de flexibilité ?
Si l’inclusion et la diversité sont devenues des priorités pour les pouvoirs publics, c’est avant tout pour éviter l’exclusion durable de certains groupes sociaux. En laissant de côté les personnes en situation de handicap, les seniors, les minorités ou encore les femmes dans certains secteurs, c’est tout un projet de société solidaire et équitable qui serait fragilisé.
Mais au-delà de l’impératif social, la diversité en entreprise représente aussi un levier de performance reconnu. De nombreuses études, comme celle de McKinsey (« Diversity Wins », 2020), ont démontré qu’une équipe composée de profils variés améliore la créativité, la prise de décision et in fine les résultats financiers. Une entreprise inclusive est donc plus agile, plus innovante et mieux armée face aux défis économiques.
À Maubeuge et Valenciennes, où les enjeux d’emploi, de reconversion et d’insertion sont particulièrement forts, les entreprises ont tout intérêt à jouer la carte de l’ouverture. En favorisant l’embauche de profils différents, elles créent des dynamiques collectives équilibrées et stimulantes, propices à un climat de travail serein.
Par ailleurs, une politique RH inclusive renforce considérablement la marque employeur. Elle séduit plus facilement les jeunes générations, très sensibles aux valeurs d’éthique et de diversité, tout en améliorant la fidélisation des talents déjà en poste. Résultat : plus d’engagement, moins de turnover, et une image renforcée auprès des clients et partenaires.
Les actions concrètes pour créer une culture d’entreprise forte en 2025
Réaliser un diagnostic de la situation actuelle
Avant de lancer toute initiative, il est essentiel de commencer par un état des lieux de la situation actuelle de l’entreprise en matière de diversité et d’inclusion. Cette phase de diagnostic peut s’appuyer sur plusieurs outils :
- audit externe ;
- analyse des données RH (recrutement, évolution, rémunération, etc.) ;
- enquêtes internes auprès des collaborateurs pour recueillir leur perception du climat social.
Sur la base de ce diagnostic, il est essentiel de définir des objectifs clairs, concrets et mesurables. Ces objectifs alimenteront un plan d’action structuré, qui doit couvrir l’ensemble du cycle de vie des collaborateurs : de la rédaction inclusive des offres d’emploi à la politique de promotion, en passant par l’onboarding et la formation continue.
Chaque action doit être associée à des échéances précises et des responsables identifiés pour garantir le pilotage et la cohérence de la démarche. Le succès de cette stratégie repose en grande partie sur l’implication active de la direction et des managers de proximité. Leur rôle est crucial pour porter le message, impulser la dynamique et incarner les valeurs de l’entreprise.
Enfin, la mise en place d’indicateurs de suivi permet de mesurer les avancées et d’ajuster les actions si besoin. Parmi les indicateurs utiles : la représentation des groupes minoritaires dans les effectifs et dans l’encadrement, les écarts de rémunération, ou encore le taux de satisfaction des collaborateurs.
Les leviers concrets pour bâtir une culture d’entreprise basée sur la diversité et l’inclusion
La culture d’entreprise ne s’impose pas, elle se construit progressivement autour de valeurs claires et d’une mission partagée. Cette construction commence par l’identification des principes fondamentaux qui guident l’organisation : les valeurs portées, les comportements attendus, les qualités recherchées lors des recrutements, ou encore les traits distinctifs des collaborateurs inspirants. Ces éléments permettent d’édifier un socle culturel cohérent, compréhensible et transmissible.
La transparence joue ensuite un rôle central. Les valeurs et la mission doivent être visibles, intégrées aux documents RH, régulièrement évoquées lors des temps collectifs, et surtout, incarnées par les dirigeants. Lorsque des principes comme la diversité ou l’inclusion sont affirmés, ils doivent se traduire par des actions concrètes : ateliers thématiques, dispositifs d’accompagnement, ou groupes de réflexion internes.
Une culture d’entreprise durable repose également sur l’écoute active des collaborateurs. Recueillir régulièrement leurs impressions, de manière formelle ou informelle, permet d’ajuster la culture au fil de l’évolution de l’organisation. Les retours peuvent être intégrés lors de réunions, d’entretiens ou d’échanges informels, pour anticiper les tensions et renforcer la cohésion.
Le développement continu des compétences constitue un autre pilier essentiel. Des formations régulières, des conférences, ou des moments de partage comme les « déjeuners-apprentissage » favorisent l’engagement et évitent la routine. Ils participent à la montée en compétence et à la motivation collective.
L’utilisation d’outils collaboratifs modernes, tels que Slack, permet d’optimiser la communication interne, notamment en contexte hybride. Ces plateformes facilitent les échanges transversaux, la gestion des projets et la création de liens informels autour de centres d’intérêt communs.
Enfin, une culture forte valorise les réussites individuelles et collectives. La reconnaissance des efforts, même symbolique, renforce le sentiment d’appartenance et stimule l’engagement. Des canaux dédiés, comme #bravo ou des outils de reconnaissance comme Bonusly, peuvent être mis en place pour encourager et célébrer les contributions positives.
A Maubeuge et à Valenciennes, où les enjeux de fidélisation, d’attractivité et de transformation sont particulièrement présents, ces pratiques contribuent à bâtir une culture d’entreprise solide, inclusive et mobilisatrice.
Une culture d’entreprise cohérente et partagée renforce l’engagement, la performance et l’attractivité. Un atout majeur pour les entreprises des Hauts-de-France en quête de sens et de compétitivité. Besoin d’un accompagnement pour vos futurs recrutements ? Contactez notre équipe d’experts !
Sources :
- Code du travail – Légifrance
- Ministère du Travail – Égalité professionnelle
- Service-Public.fr – Discrimination au travail
- McKinsey – Diversity Wins (2020)
- Baromètre national Diversité et Inclusion – IFOP 2023
- Observatoire des discriminations – ISM Corum
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